Juste pour revenir là-dessus un instant ; je vois sans arrêt des gens se taper dessus et invoquer des réflexes ci de gauche, là de droite, comme des incantations qui témoigneraient de la bonne moralité de droite ou de gauche de l’intéressé.
Les types qui disent "ni de gauche ni de droite, c'est de droite", ils pensent un peu trop vite à Macron et pas assez à Diony Mascolo qui disait: "La distinction gauche droite […] sert à distinguer entre eux des bourgeois". https://t.co/DbYHIpfK6i
— Mage noir ☭ (@Charlucescu) 23 septembre 2020
On a l’impression d’un spectre politique qui serait divisé en deux pôles distincts et relativement monolithiques : la gauche progressiste et la droite conservatrice. Or, ce n’est pas le cas et de nombreux exemples viennent mettre bas cette idée un peu simpliste. J’ai cité Dionys Mascolo : “Le contraire d’être de gauche, ce n’est pas être de droite, c’est être révolutionnaire.” Pour lui – en tant que militant communiste assez hétérodoxe – son activité s’envisage en dehors de la chambre des députés et de son cadre qu’il estime bourgeois. Mais concrètement, à travers l’histoire, on se rend bien compte que deux groupes de gauche ou de droite peuvent avoir des intérêts qui divergent, quand bien même on les rangerait dans le même bord. Je pense par exemple à la France d’après la défaite de juin 1848 (pour reprendre les mots de Karl Marx) qui voit une aristocratie financière supplanter la bourgeoisie industrielle, comme le souligne Karl Marx dans Les luttes de classes en France :
“La bourgeoisie industrielle proprement dite formait une partie de l’opposition officielle, c’est-à-dire qu’elle n’était représentée que comme minorité dans les Chambres.”
Ceci est un symptôme:
Beaucoup de mouvements LGBT se revendiquent de la gauche, alors qu'ils sont économiquement acquis au capitalisme et au libéralisme. https://t.co/rptGhQ7AGY
— Mage noir pédant et lacunaire ☭ (@Charlucescu) 19 août 2020